Article_Apprivoiser-ses-peurs

On pense souvent que pour avancer, il faut d’abord ne plus avoir peur.

On attend ce moment de « grâce » où l’on se sentira enfin 100% légitime pour postuler à cette offre d’emploi qui nous fait rêver, pour entamer une reconversion ou tout simplement oser demander des ajustements à son manager (poste, rémunération, évolution,…).

Pourtant, la réalité est tout autre : la confiance ne vient pas avant l’action, elle se construit en faisant.

Si vous lisez ces lignes, c’est peut-être parce que vous vous sentez bloqué(e) : des nuits agitées avant un entretien, cette petite voix qui critique votre CV, un élan coupé net après avoir comparé votre profil à celui de vos collègues (de vos homologues, voire « concurrents ») ou ce sentiment d’illégitimité qui vous empêche de répondre à une annonce si vous ne cochez pas 100% des critères. Et si nous changions de regard sur ces blocages ? 

La peur n’est pas un ennemi, c’est un message

Lors de mes interventions – coachings et bilans de compétences, je rencontre régulièrement des profils talentueux et pourtant paralysés par l’enjeu ; la peur de l’échec nous envoie un message simple : « Ce projet compte pour moi ».

Le problème n’est pas la peur elle-même, mais ce qu’elle nous empêche de faire. En ne tentant rien, on se dit « non » à soi-même avant même que le recruteur n’ait pu ouvrir notre dossier, avant même que le monde sache ce que nous avons à proposer.

Rappelez-vous cette phrase – qui n’est pas de moi mais que j’aime me répéter lorsque le doute s’installe : le NON, vous l’avez déjà. En osant, vous risquez seulement de récolter un OUI.

Et maintenant ? Voici 3 clés pour transformer vos obstacles en tremplins

Pour reprendre la main et oser franchir cette barrière invisible, je vous propose d’expérimenter trois leviers concrets :

1. La relecture positive : l’échec est une ressource

Prenez un instant pour repenser à une difficulté passée.

• Qu’avez-vous appris ?
• Quelles compétences avez-vous développées pour la traverser ?

En changeant de perspective, on s’aperçoit que nos « échecs », nos « ratés », nos déconvenues, sont souvent les fondations de nos capacités actuelles. Ils font partie de notre expérience. D’ailleurs, avez-vous déjà réellement vécu un échec ? Peut-être que sur le moment, vous l’avez ressenti comme tel, mais avec l’expérience qui est désormais la vôtre, qu’en pensez-vous ?

2. La méthode des petits pas

Face à une montagne, on se décourage parfois. Face à une marche, on avance. Découpez votre grand objectif (par exemple: « trouver un nouveau job ») en micro-actions réalisables dès aujourd’hui.

Par exemple :

• Mettre à jour 3 lignes de son CV.
• Envoyer un message de prise de contact sur LinkedIn.
• S’exercer 5 minutes à présenter son parcours devant un miroir.
• Lister ses fiertés, ses succès
• …

Ces actions, même si elles vous semblent trop petites, ne sont-elles pas le début de votre mise en action ?

Un coureur de marathon a lui aussi été, un jour, essoufflé au bout d’un seul kilomètre.

3. Valoriser vos « compétences invisibles »

Votre valeur ne se résume pas à vos diplômes ou à vos titres de postes : ils font votre fierté et sont autant de preuves sociales qui assoient votre légitimité. Cependant, votre sens de l’organisation, votre capacité à collaborer, votre persévérance,… sont autant de compétences qui font de vous la personne que vous êtes.

Identifiez ces moments de vie, personnels et professionnels, où vous avez été fier(ère) de vous, où vous avez démontré concrètement vos talents : c’est là que se niche votre véritable légitimité. Il peut s’agir d’un projet, d’un loisir, d’une passion, d’une activité associative,… Derrière chacune des actions que vous menez, se cache une capacité que vous ne remarquez peut-être plus. Et si c’est facile pour vous, c’est probablement là que se trouve votre talent !

Se faire accompagner pour aller plus loin

Avancer malgré ses peurs est un cheminement. Un accompagnement individuel peut vous aider à déplacer votre point de vue et à vous concentrer sur votre potentiel plutôt que sur vos blocages.

« Oser, ce n’est pas être sûr de réussir. C’est simplement se donner une chance. »

Qu’en pensez-vous ?

🎁 Bonus : apprenez à identifier vos « vrais » freins

Prenez une feuille et répondez à ces deux questions :

• Quelle est l’étape qui me fait le plus peur aujourd’hui ?

• De quoi aurais-je besoin pour me sentir 10% plus confiant(e) face à cette étape ?

Vous avez envie d’explorer, d’avancer, mais vous ne savez pas par où commencer ? Parlons-en, en toute simplicité.